Il faut commencer notre explication par une révélation. Un vin non-filtré, c’est un vin… qui n’a pas été filtré ! Nous pourrions nous arrêter là, tant le coup de maître paraît évident. Mais puisqu’on est généreux (un peu comme nos boissons), quelques détails supplémentaires arrivent.

Découvre, au fil de cette publication, une technique qui n’en est pas une. En d’autres termes, une non-technique. Oui, nos neurones ont un peu chauffé pendant l’élaboration de cet article.

Rassure-toi, toutefois : les chats cosmiques ont confirmé la validité de nos propos. Voici donc quelques précieuses informations sur les vins non-filtrés et leur attendrissante sincérité.

Le vin non-filtré : une définition maison

Un vin non-filtré ne « subit » pas le processus classique consistant à retirer, par le biais d’un filtre, ses particules solides : levures vivantes et mortes, résidus de peau, pépins..

Pour autant, les éléments solides de la boisson ne sont pas incorporés au vin lors de l’embouteillage. Simplement, comme ils sont solides justement, on patiente, on les laisse tomber naturellement, sédimenter au fond des cuves et des barriques, avant d’embouteiller le vin… avec souplesse et délicatesse, pour avoir le jus le plus clair possible.

Brute, la boisson finale revêt une robe pouvant être moins limpide qu’un vin filtré, mais ce n’est pas forcé. Dans tous les cas, ce qu’elle perd en netteté, elle le gagne en authenticité. C’est un peu comme rejouer à Super Mario sur une vieille télé.

Alors, quel est l’intérêt? On peut invoquer plusieurs raisons :

• Comme on vient de l’expliquer, c’est du naturel en bouteille, de l’état brut à savourer.
  
  
• Cela se ressent également sur l’arôme du vin ; non qu’il soit forcément meilleur ou moins bon… mais souvent plus dense, plus vrai.
  
  
• Ajoutons qu’un vin non-filtré, issu d’un terroir qui permet son vieillissement en bouteille, évoluera très bien ; sa matière brute le protégeant. Question texture : il s’affinera, question aromatique : il se complexifiera.

Arrive alors la question quintessencielle : comment obtenir du vin non-filtré ?

Comment obtenir du vin non-filtré ? Une technique qui n’en est pas une

Ne pas filtrer un vin s’apparente plutôt à un choix qu’à une technique.

Attention, cependant ! Paradoxalement, « ne rien faire » demande de la maîtrise. 

• Les vignerons ne peuvent compter sur la filtration pour corriger certains défauts. Le travail doit donc atteindre être précis de la vigne à la cave, à toutes les étapes. C’est exigeant tout ça, et on relève le défi ! Les matous intersidéraux nous surveillent, hein.
  
  
• Il faut de la patience ; une denrée rare en ce 21^ème sicèle. La bonne nouvelle, c’est que chez Caaaaaaat, on sait prendre le temps quand il faut. Ou plutôt… donner le temps à nos créations de révéler toute leur magie.
  
  
• On accordera une attention soutenue à chaque étape, pour éviter toute déviation aromatique. Car l’excellence vinicole, à l’instar de la poésie lyrique… ce n’est pas automatique.

Le caractère unique du vin non-filtré : un retour à l’essentiel

Ne pas filtrer son vin, c’est un peu comme ne pas repasser sa chemise : il faut accepter les plis, les imperfections, qui font partie du charme global.

La boisson se dote alors d’un caractère particulier. Des touches gustatives subtiles sont délivrées par les petites particules qui font vibrer le palais, et parfois froncer les sourcils. Dans le bon sens du terme, évidemment.

Il faut l’avouer : on vit à l’ère de l’aseptisation. Or, souvent, on peut selibérer de cette recherche frénétique de « propeté » fabriquée (par nos esprits étriqués). Et c’est ce qui se passe avec le vin non-filtré.

On te recommande vraiment l’expérience. Pas besoin de choisir : il y a de la place pour les étiquettes sages et les bouteilles rebelles. Parce qu’on aime aussi quand le vin enlève sa cravate 😉

En espérant que ces explications sans filtre aient permis de résoudre le mystère. Et bonne dégustation !